samedi 14 mars 2015

Exercice de #paléographie du week-end - La Chapelle-Montmartin (41)

C'est en lisant un article sur les signatures, et notamment celle d'un notaire (Signature notariale à Voultegon), que je me suis souvenu avoir trouvé un aïeul notaire en Sologne, à La Chapelle-Montmartin, petit village du Loir-et-Cher, à la limite de l'Indre et du Cher.

En 1663, naît Marie SARTON, premier enfant trouvé de Macé SARTON, notaire en la baronnerie de Graçay (village du Cher tout proche), et de Jeanne BODIN.
Macé ne signe malheureusement pas l'acte de baptême et n'est pas mentionné dans une fiche des archives départementales du Cher relative à la baronnie de Graçay.

Malgré tout, les parrain et marraine ont eux signé avec le prêtre de l'époque.

Parrain dont j'ai beaucoup de mal à lire les indications qui en sont données.

Voilà votre épreuve paléographique du week-end.
Merci d'avance pour votre retour.


Le saiziem juillet mil six
cent soxsante et troys
a este baptisé marie sarton
fille de mascé sarton notaire
de la baronnerie  grasc.. (graçay)
et de marie bodin son
espouse a pour paran
noble gens gillon notaire? royal? (ou monerot)
noble ho(mm)e Gilles MONNER 
et ? ?? ??? de grande OT escuer Sieur de grande
 ville pour maraine
elisabest  corset

monnerot degranville
elisabeth corset


Merci à +Tatiana Yvon et Nicolas Lawriw pour leur aide: en rouge le complément

dimanche 8 mars 2015

L'histoire de la Lorraine en 1737 à travers la cloche de Rambucourt

Lors de mes lectures des registres de la paroisse de Rambucourt, terre de mes aïeux dans la Meuse, je suis tombé sur cet épisode de l'histoire de la commune, et relaté par le curé de l'époque ; journée qui fût apparemment mémorable pour ce modeste prêtre dont l'orthographe est plus qu'imprécise.
Ce passage a aussi pour intérêt, outre le baptême de cette nouvelle cloche, de nous rappeler l'histoire de la province de Lorraine.
Bonne lecture avec ce nouvel exercice de paléographie.
Pour ceux qui rechigneraient à lire, et avant de quitter le blog, je vous ai retranscrit la majeure partie du texte :-)
Archives Départementales de la Meuse - Site Internet page 24 1732-1753 (E dépôt 312 (1 E 1))
































"La grosse cloche de Rambucourt a été benite
par moy Curé soussigné le juillet de l'anée 1737
S?a? S.ime madame anne charlote Princesse de
Lorraine Soeure de S.A.R. nous a fait l'honneur de
venire à Rambucourt en être la marrêne et
elle ma fait la grace de prendre unne collation ché moy
accompagnée de ses dames d'honneur et de monsr Le
chevaillier de ....nomé par madame  La Princesse
pour ....Le Parrein S.A. Sme monseigneur
Le Prince Charle Alexandre de Lorraire frère
unique de S.A.R. à Belgrade en hongrie
Lacourt étant à Comercy après la cession de
La Lorraine à Louis 15 par François duc de Lorraire
dit françois 3e
Guilgot curé de rambucourt
La cloche pèse 1840 livres pesée à la forge de Comercy"

Au Sosa 31, je remonte vers la droite : ma lignée matrilinéaire ! #ascendance cognatique

En écho à l'article de Maïwenn sur notre Sosa 1000 qui a inspiré beaucoup de généalogistes et blogueurs puisqu'il mettait en éveil notre goût de l'enquête, je viens vous parler d'un sujet dont j'ai finalement peu entendu parler jusqu'à maintenant.

Quand on commence la généalogie, on parle beaucoup de:
- généalogie ascendante,
- généalogie descendante,
- généalogie agnatique...etc.

La généalogie agnatique consiste, à partir d'un individu donné, à remonter le temps, de fils en père, jusqu'à une période précise, ou le plus loin possible en suivant la ligne patronyme qui nous a transmis notre nom actuel. Quoi de plus naturel?
Dès le début, j'ai eu envie de savoir d'où venait mon nom de famille? pourquoi ce nom? nom de famille qui est aussi un adjectif.
Ce que j'ai réussi à découvrir au fil du temps est que les PETIT au XVIIème siècle étaient des charrons de la région de Toul en Lorraine.

Parce que l'on porte un patronyme, cette généalogie agnatique prédomine naturellement.
Ce qui fait que nous remontons les autres branches, les autres quartiers de notre généalogie, est que notre place actuelle dans la famille, ce qui fait que nous sommes là, est que nous descendons d'une multitude de branches, et cet éventail d'aïeux représente notre capital familial que nous nous devons de découvrir:
comprendre leur vie, leurs histoires personnelles, leur métier, leur statut social, et j'en passe...

Et si on s'intéressait à l'opposé? à la lignée matrilinéaire?
Si notre société est patriarcale, certaines sociétés sont matriarcales avec une famille matrilinéaire.
Une famille matrilinéaire est un système de filiation dans lequel chacun relève du lignage de sa mère. Cela signifie que la transmission, par héritage, de la propriété, des noms de famille et titres passe par le lignage féminin.

Certes, la lignée patrilinéaire nous lègue le nom, mais qu'en est-il de la généalogie cognatique?
Le terme cognatique vient de cognat. Terme de droit, il signifie "Celui qui est uni par un lien de parenté ; parent par les femmes".

L’ascendance cognatique est l'ensemble des ascendants d’un individu par les femmes uniquement.
Une généalogie cognatique s'effectuera à partir du nom de la mère et ne traite que les femmes.(source: http://www.daieux-et-dailleurs.fr/ciel-mes-aieux/77-agnatique-et-cognatique).

Il en est peu question dans les ouvrages de généalogie, et je pense notamment à mon ouvrage de référence "ABC de la généalogie" de Jean-Louis Beaucarnot (1992).

Mon ascendance cognatique:

Au numéro Sosa 31, au lieu de remonter à gauche pour arriver au numéro 1000 (clin d’œil à l'article de Maïwenn "Qui est votre Sosa 1000"), je remonte vers la droite de mère en mère.

Ainsi:

Mon Sosa 31, Marie-Louise DAOÛT 
donc grand-mère maternelle de ma grad-mère également maternelle
dont voici la seule photo que je possède


berrichonne née à Rezay, village de Jean-Louis Boncoeur et des sorciers
fille de Martin DAOÛT et Anne MARTINAT

 
Il s'agit de la lignée la plus sûre en terme de filiation...normalement...et biologiquement parlant. Cependant, de nombreuses mères sont mortes en couche et les filles se voyaient élevées par une mère d'adoption (un parent social dans le langage 2015) avec des valeurs propres à sa famille.

Je suis remonté actuellement jusqu'au numéro 4095, à savoir Marie RIBAULT.

Anne MARTINAT
(1825 Rezay - 1901 La-Celle-Condé)
 I
Marie BESSEMOLIN 127
(1799 Touchay - 1831 Rezay)
I
Catherine PINAULT 255
(1781 Saint-Loup-des-Chaumes - ?)
I
Marie Anne FONTAINE 511
(1762 Morlac - 1795 Touchay)
I
Anne AUBRUN meunière 1023
(1741 Saint-Hilaire-en-Lignières - 1781 Saint-Loup-des-Chaumes)
I
 Jeanne PENNETIER 2047
(1708 Saint-Hilaire-en-Lignières - 1765 Saint-Hilaire-en-Lignières)
I
Marie RIBAULT

Ma lignée matrilinéaire est purement berrichonne depuis ma mère jusqu'à cette aïeule qui serait née vers 1685 (à confirmer). Elle est en effet décédée le mardi 5 août 1710 à Saint-Hilaire-en-Lignières dans le Cher, à l'âge de 25 ans seulement.

Acte de décès de Marie RIBAULT

Source: Genlucie.fr http://genlucie.free.fr/expoactes/acte_deces.php?xid=661853&xct=7140

"Le cinquième Jour d'aoust mil sept cent dix
a esté Inhumé dans le grand cimetière par moy vicaire soussigné
le corps de marie Ribault agée de vingt cinq ans femme en son
vivant de gaspard pennetier demeurant au bonnet en presence
dudit gaspard pennetier et de Cathelin Ribault son pere qui ont
dit ne sçavoir signer"

Le premier enfant que Marie aurait eu serait Françoise PENNETIER né le mardi 12 mars 1697 à Vicq-Exemplet à plus de trois lieues de là (environ 13 kilomètres).
Marie n'avait alors que 12 ans!
Ce qui signifierait qu'elle s'est mariée avec Gaspard Pennetier à l'âge de 11 ans.
 
http://genlucie.free.fr/expoactes/acte_naiss.php?xid=634588&xct=6391

 "Le mercredy treize mars 1697 a ete baptizee par moy cure soussigné
francoise fille de Garspard pennetier et de Marie ribault sa femme
née du jour d'hyer. le parrein a ete Jean Ribault et la maraine
francoise pennetier qui ont declare ne scavoir signer sur ce enquis"


Et vous? jusqu'où remonte votre lignée matrilinéaire?