jeudi 13 septembre 2012

Le mystère Catherine Monet...

Encore une ancêtre qui laisse plein de questions en suspens...
J'aimerai vraiment en savoir plus sur son parcours.

Catherine, vosgienne de Raon l'Etape

Catherine est née à Raon l'Etape le vendredi 12 février 1773 et baptisée le lendemain, du mariage de Pierre MONET et Catherine MANGEARD.

Source: site Internet des AD 88
Son père, Pierre, était ouvrier dans une scierie à eau de Raon l'Etape, scieries qui se sont développées dans cette commune au confluent de la Plaine et de la Meurthe, en contrebas des Vosges.

Dans sa 6ème année, sa mère Catherine Mangeard décède, laissant également 2 fils orphelins de mère.
Pierre Monet se remarie alors en août 1778 à Anne Margueritte George à Raon L'Etape.

Dix ans plus tard, en 1788, c'est au tour de Pierre Monet de décéder et de laisser les enfants orphelins avec leur belle-mère.
Que devient Catherine?


Son mariage dans la Meuse

Elle réapparaît alors le 25 brumaire de l'an VI (15 novembre 1797) dans l'acte de mariage qui l'unit à Nicolas MORISOT, marchand boucher de Rigny la Salle, département de la Meuse.


Nicolas est alors déjà veuf d'Elisabeth Guillaume et divorcé de Jeanne Thiebaut (la raison du divorce restant à découvrir...) et est de 19 ans son ainé.
Catherine est elle âgé de 25 ans à l'époque, et était sa domestique, et a accouché d'ores et déjà d'un fils, François.

Pourquoi Rigny la Salle?

A son mariage, son témoin est François LECAPé, son oncle, aubergiste de la commune de Vaucouleurs et qui était le mari de Marie Anne Mangeard, tante maternelle de Catherine.

A sa majorité et aux lendemains de la Révolution, Catherine a sûrement rejoint sa tante maternelle pour y trouver refuge et travail.

La noyade de son époux

Cet épisode, déja traité dans un précédent post, fait ressurgir Catherine qui est témoin dans l'acte de décès de Nicolas Morisot du 13 fructidor an VII, qui s'est noyé au retour d'un jour de foire.
Catherine se retrouve ainsi veuve avec 1 fils en bas âge, et enceinte de mon ancêtre Auguste MORISOT, qui naîtra le 18 plûviose an VIII.

Est-elle restée seule, s'est-elle remariée...? Aucune piste.

C'est là que s'arrête la dernière trace de Catherine....jusqu'à...

Son décès dans les Pyrénées...sous un faux nom!

 Son fils et mon ancêtre Auguste Morisot, devenu tailleur d'habits à Rigny la Salle, se marie le 21 février 1828 à Barbe FILIER.

Dans l'acte de mariage, est évoqué son père, Nicolas, et bien évidemment sa mère Catherine, qui est dite décédée, à Nay, département des Basses Pyrénées.
L'officier d'état civil précise que Catherine est enregistrée dans les actes de décès de cette commune sous le nom de SENVILLE (ou Seuville) au lieu de son propre nom qui est Monet.


Pourquoi est-elle décédée si loin de son domicile? et surtout sous un faux nom?
Etait-elle recherchée?

Si quelqu'un a une piste de recherche, elle est la bienvenue! :)





vendredi 7 septembre 2012

Fin des égarrements, reprise des recherches! par courrier...

Après quelques vacances...
...la reprise du travail...
... il est temps de reprendre sérieusement les recherches :-)

J'étais bien assidu à la veille généalogique et la rentrée fût bien fournie à ce sujet :
  • nouveaux blogs (rhit généalogie - http://www.rhit-genealogie.fr), 
  • nouveaux rdv hebdomadaires de La gazette des ancêtres sur la généalogie et la technologie : http://lagazettedesancetres.blogspot.fr/2012/09/genealogie-et-technologie-la-revue-web.html
Cependant, pas de nouveaux messages postés de ma part sur mon blog.

Malgré tout, j'avais entamé un travail de recherche: en regardant mon arbre, je me suis dit "c'est bien de remonter certaines branches, mais as-tu les infos complètes sur les ancêtres qui te sont proches" : bien entendu, non!

Les informations manquantes sur ces ascendants étaient surtout relatives à leur décès, car ayant eu lieu après 1902 en général, je ne pouvais les trouver sur la plupart des archives en ligne.

Que faire? regarder sur généanet? Oui, mais s'agissant d'ascendants assez proches (aïeux ou arrières grand-parents de mes grand-parents), je ne disposais pas de cousins généalogiques descendants de ces mêmes ancêtres.

Ne pouvant aller consulter en mairie directement, m'est venue l'idée : "mais pourquoi ne pas refaire la bonne vieille technique d'antan (:-)! = écrire à ces chers messieurs les maires pour obtenir une copie des actes d'état civil".

Lorsque j'ai commencé ma généalogie vers 15/16 ans avec mes grand-parents, c'était un des seuls moyens d'obtenir des informations lorsqu'on habitait pas la région...(excepté aller directement au service des archives départementales concernées).

Donc me voilà sélectionnant les informations manquantes et rédigeant mes 3 lettres.
A ce jour, les 3 mairies concernées m'ont répondu pour des demandes envoyées le 20 août.


Première réponse: Ville de Paris

La première réponse reçue concernait l'acte de mariage de mes arrière grand-parents, Eugène Petit et Fernande Gaillet qui s'étaient mariés en 1919 à Paris.
Pour cette demande, je n'ai pas adressé un courrier classique. Je me souvenais, en effet, via le site "service-public.fr" qu'il était dorénavant possible d'obtenir un acte d'état civil via ce site ou celui de la ville concerné.
La ville dispose d'un espace dédié à la demande d'acte d'état civil. Après avoir rempli les infos nécessaires à l'obtention non pas d'un extrait, mais d'une copie (nom et dates de naissance des époux), j'ai reçu un mail m'informant du traitement de la demande et un autre m'indiquant l'envoi de la copie à mon domicile.
Je disposais auparavant que d'une partie de l'acte ; il me manquait la 2ème page détaillant les témoins, ainsi que les signatures.
J'ai bien reçu la copie entière comme prévu.

Et bien sûr, toujours aussi ravi de recevoir une lettre, curieux d'avance d'en connaître le contenu.

2ème réponse: Mairie d'Euville (Meuse)

Après cette première réponse, mon impatience s'accrut et je finis par recevoir la 2ème réponse de la mairie d'Euville.
Je n'avais pas forcément un bon a priori sur la réponse, me souvenant des problèmes à obtenir des documents. En effet, je n'ai jamais pu obtenir les actes de naissance de mes grand-parents, et l'acte de mariage de mes arrières grand-parents mariés en 1919!
Et pourtant! Même si normalement, on ne pouvait pas communiquer d'actes datant de moins de 100 ans, j'avais toujours cru qu'il était possible d'obtenir des copies en prouvant la filiation directe avec ces personnes, chose faite à chaque demande.
Quinze ans après, je me suis dit: "pourquoi pas retenter?" et en profiter pour demander si 2 ancêtres directs n'étaient pas éventuellement décédés dans cette commune.
La réponse fût pour le moins déconcertante et j'en montre une copie délibérément.


J'avais tout d'abord demandé si 2 ancêtres auraient pu être présentes sur les registres après certaines dates. Je suppose que dans ce cas, la personne en charge de l'état civil examine les tables décennales et voit en peu de temps la présence ou non des personnes concernées.
A cela, la mairie me répond, a priori, sur l'année concernée, et non sur la période postérieure : je ne sais pas en fait si la recherche a été faite ou non après, mystère...

Le pire, c'est que pour l'acte de mariage de mes grand-parents, j'avais vraiment donné toutes les infos sur les noms de leurs parents, lieux et dates de naissance, pensant que cette fois- ci j'allais enfin recevoir la copie de l'acte...mais non! Je reçois un extrait avec filiation mais qui fait office de copie pour la mairie...je ne comprends plus...quelle frustration! Je pense que le seul moyen d'obtenir une réponse et d'aller directement en mairie.

Je suppose donc qu'il n'est pas possible d'avoir une copie même en étant un descendant direct...

3ème et dernière réponse:
Je viens de recevoir aujourd'hui la réponse.
Ma requête était le décès d'une ancêtre directe après 1926 dans la commune de Montlouis (Cher).
La réponse a mis plus de temps à venir (rentrée oblige) mais j'ai reçu la copie de l'acte de décès comme demandé...


J'avais envie de partager cette expérience pour montrer que certaines mairies peuvent être réticentes, toujours à l'heure actuelle, à communiquer certains documents.
Je tiens à préciser qu'à chaque envoi, j'insérais avec ma demande une enveloppe timbrée de retour.

En tout cas, j'ai pu observer la même impatience que j'avais lorsque j'ai commencé la généalogie: l'attente de la réponse et l'empressement d'ouvrir le courrier pour en connaître le contenu :-)

N'hésitez pas à déposer vos commentaires et me laisser vos observations.

Bonne rentrée généalogique à tous,

Benoît



mardi 28 août 2012

Sabordage de Toulon 1942 : mise en ligne des photos de mon grand-père












Croiseurs - Algérie au fond

Croiseur FOCH







J'ai numérisé ces photos du sabordage de Toulon en 1942, que mon grand-père avait prises ou recueillies, car tout d'abord il en parlait assez souvent, mais aussi dans le but qu'elles servent à un historien par exemple.

dimanche 10 juin 2012

Ancêtres berrichons et familles recomposées


Dans la branche de ma grand-mère maternelle, originaire du Boischaut (région partagée entre le sud du Cher et le sud de l'Indre), j'ai pu constater maintes fois les remariages et la constitution de familles recomposées.

Le Boischaut se situe entre la Brenne et Saint Amand-Montrond dans le Cher, et comprend les villes de La Châtre, Le Châtelet, Lignières, Chateaumeillant notamment....

Je ne parle pas simplement ici de remariages qui avaient pour but d'élever les enfants du ou des premiers lits principalement, mais de remariages entre personnes de "même" famille. Je veux dire par là, beau-père d'un époux avec belle-mère de l'épouse, bref avec des personnes avec qui des "affinités" existaient déjà.

Cette situation, je l'ai remarqué surtout pour mes ancêtres berrichons, pour qui, sans doute, la facilité et la proximité géographique constituaient le remède.

Le Boischaut est constitué d'une multitude de lieux-dits et une famille pouvait s'y maintenir dans un hameau pendant plusieurs générations.

Je ne sais pas quelle était la solidarité familiale et quelles étaient les rapports entre les enfants et leurs beaux-parents, mais je me suis aperçu qu'un tissu familial assez complexe était présent au XVIII ème siècle notamment ; complexe pour moi qui le voit de l'extérieur.

L'idée de cet article m'est venu avec les deux exemples ci-dessous:
  
Marie DESCLOUDS se marie le 21 janvier 1766 à Ids Saint Roch (18) 
le même jour que son beau-père Simon POUMIER 

Page extraite du dépouillement et des relevés des registres paroissiaux effectués par les bénévoles du site registres18.fr et surtout de genlucie.free.fr

C'est en lisant l'acte de mariage de Marie Desclouds ses derniers jours que je me suis aperçu du lien qui pouvait exister entre les différents mariés indiqués dans l'acte de mariage.
En effet, comme la plupart des curés du XVIIIème siècle, un acte de mariage pouvait relater les épousailles de plusieurs couples en même temps, jusqu'à 5 quelquefois.

Le jour du 21 janvier 1766, se mariaient alors:
- Simon POUMIER et Marie BONNET,
- François BENON et Marie DESCLOUDS.

Simon Poumier est alors dit veuf de Marie Aurouë, qui se trouve être la mère de l'épouse Marie Desclouds qui se marie plus bas.
Marie DESCLOUDS est la fille de Jean DESCLOUDS et Marie AUROUé.
Jean le père est décédé avant 1752, année à laquelle sa mère Marie a épousé à Ids Saint Roch Simon POUMIER ; Marie avait alors 5 ans.
Marie Auroué décède le 15 février 1764 à Ids Saint Roch et laisse Simon POUMIER avec une multitude d'enfants, notamment issu du premier lit avec Jean Desclouds.
extrait Base ROGLO - recoupement des individus présents sur genlucie.free.fr
Pourquoi Simon Poumier s'est-il remarié le même jour que sa belle-fille, ou plutôt devrait-on dire sa fille car c'est lui qui l'a élevé? Pour éviter des épousailles plus coûteuses? En tout cas, cela ne semblait pas déranger sa "fille".

D'autre part, je me suis aperçu également que Simon POUMIER se mariait avec la belle-soeur de François BENON son beau-fils. En effet, Marie Bonnet était veuve du frère de François BENON.
Que ce monde est petit, voire très petit...
Bref, les relations familiales étaient très importantes pour se trouver un conjoint.

Encore un autre exemple de mariage "facilité" par la proximité:


Mariage de Genest AUPERT et Marie GALANT le 17 juin 1760 à Saint Maur (18) 
ou le mariage des beaux-parents
Page extraite du dépouillement et des relevés des registres paroissiaux effectués par les bénévoles du site registres18.fr et surtout de genlucie.free.fr
Autre exemple ici, mais qui n'est pas le seul je crois, la mère d'un ancêtre a épousé son beau-père, c'est à dire le père de son épouse.
Marie GALANT était veuve de Marien MATRAT , et Genest AUPERT, veuf de Catherine MONTAGNIER.
Marie Galant, mère de Pierre Matrat, lui-même époux de Jeanne Aupert, fille de Genest.

La mère et le beau-père étant veufs, ils ont décidé de se marier.
Ci-dessous une visualisation sur mon logiciel.



La conclusion de cet article est peut-être que la pression familiale et la promiscuité géographique jouaient une grande importance dans la vie de l'individu et dans ses choix quotidiens.

Si quelqu'un a des articles à ce sujet, ou des observations, n'hésitez pas à me les communiquer.

Bon dimanche