dimanche 4 décembre 2016

Prisonnier en Saxe pendant 4 ans #1GM #Altengrabow

Le prisonnier en question est mon arrière grand-père, Désiré TROTEREAU, plus connu sous le prénom d'Henri.

Mon grand-père me parlait peu de son père, avec qui il ne semblait pas avoir de relations proches.
A l'entendre, son père n'était pas décrit comme quelqu'un de chaleureux.
Mais il s'agit là d'un avis, qui est loin d'être objectif, comme toujours quand on parle de la famille.

Comme pour les autres arrières grands-pères, je n'ai pas eu la chance de le connaître, au contraire de 3 de mes arrières grand-mères.

De ce Désiré, je ne savais pas grand chose et avait qu'une photo de lui pendant le mariage de mes grands-parents.
J'en ai découvert deux autres, il y a peu, dans l'album photo de ma marraine.

La première lors de son mariage en 1913:

La deuxième, lors de son arrivée au 89ème régiment en 1914 :


De sa fiche matricule, j'apprends les éléments suivants:

- Arrivé au corps le 3/08/1914.
- Parti en campagne le 12/09/1914
- Fait prisonnier à Varennes le 22 septembre 1914
- Interné à Alterngrabow - Avis du 12 avril 1915
- Rapatrié le 17/12/18 par Annecy
- Arrivé au D25 à Orléans le 22/12/18
Source: Archives départementales Loir-et-Cher  - lien d'accès au document 
C'est à ce moment, l'année dernière, que j'apprends que mon arrière grand-père fût en captivité du 23 septembre 1914 au 17 décembre 1918, c'est-dire pendant plus de 4 ans, et est revenu vers les siens plus d'un mois après l'armistice.

Altengrabow ou Altengrabau , camp de prisonniers 


Il est situé à Dornitz, près de Magdebourg, en Saxe, à environ 90 km de Berlin.

En allant sur Wikipédia, je découvre rapidement le nom de Maurice Chevalier associé à ce camp.
Il y fut en en effet prisonnier de 1914 à 1916 après avoir été blessé sur le front.

D'après Wikipédia (à vérifier), ce camp contenait des milliers de prisonniers venant des quatre coins de l'Europe. Une vie marginale se crée dans le camp, gérée en grande partie par les prisonniers eux-mêmes. Ils assurent la bonne distribution de la nourriture, ont leurs propres infirmiers et formes de divertissement. Une scène est improvisée sur une petite estrade pour déjouer l'ennui du camp, sur laquelle se produit Maurice mais également d'autres détenus artistes. Maurice, ayant été vu sur scène en France par des infirmiers français du camp, est formé par ceux-ci et devient "pharmacien" du camp Maurice s'occupe ainsi des cas bénins dans les baraques du camp et des malades à l'infirmerie. 
Durant l'été 1915, une épidémie de fièvre typhoïde ébranle le camp et l'infirmerie est débordée. Durant cette période, Maurice est au chevet de nombreux malades.

Mon aïeul Désiré l'a t-il connu? A t-il été soigné par Maurice?

D'une autre source (L'encrier du Poilu), j'apprends que ce camp est celui qui, dès 1916, a "accueilli" des prisonniers de confession israélite. L'étoile de David est d'ailleurs imprimée sur les courriers à destination des familles.
Les prisonniers étaient des militaires (environ 12 000 Français, Russes, Anglais et Belges), mais on trouvait aussi des civils (médecins, sanitaires, écclésiastiques).Dans ce camp existait un journal "Les âmes libres" (jusqu'en 1915) puis dès 1916 "L'exilé".


Une carte postale colorisée est d'ailleurs disponible sur ce site qui permet de voir à quoi ressemblait le camp où vécut mon arrière grand-père pendant 4 ans.

Lien vers la source

Dans l'extrait d'un livre mis en ligne, j'en apprends encore plus sur la vie dans ce camp de prisonniers et sur ce qu'a subit Désiré!
Source : 
"En captivité. la vie que nous y menons" ; Lettres et récits de soldats français, belges et anglais, prisonniers en Allemagne by Montvert, J., pseud.
Published 1915Topics World War, 1914-1918
Mon grand-père a t-il été au courant de cet épisode douloureux dans la vie de son père? Je ne le saurais pas.
Il était très discret sur la famille et son histoire, même si mes recherches l'amenaient de plus en plus à en parler.
En tout cas, les petits-enfants de Désiré ne connaissaient pas ce passage de sa vie.

C'est toujours sur cet épisode, que je reviendrai très bientôt, et sur ce que j'ai découvert récemment.

Et vous, vos aïeux ont-ils été prisonniers pendant la 1ère guerre mondiale?


vendredi 11 novembre 2016

Le 11 novembre, il y a 250 ans, se mariaient les cousins LOISEAU #Sologne #Berry #Saint-Laurent

Saint-Laurent, en Sologne berrichonne, fait partie des lieux de vie de mes aïeux.

C'est dans cette paroisse que le 11 novembre 1766 mes aïeux, Pierre LOISEAU et Blondine LOISEAU se sont mariés devant le mestre vicaire Foucher de Vignoux-sur-Barangeon, assez loquace pour un vicaire berrichon.

Lien vers Gallica

C'est ainsi ce vicaire, de la paroisse voisine, qui a officié ce jour-là et me donne des renseignements sur leur mariage, et pas seulement.

Outre des informations sur les parents, il m'indique :

- les métiers : Pierre est sabotier, son tuteur, cercleur, et le père de Blandine, manoeuvre.
Le cercleur ou cerclier fabrique des cercles ou cerceaux, « brins de bois, [appelés perches], refendus par le milieu et dont on se sert pour relier les cuves, tonneaux, baquets, seaux, etc. ». Les « cercleurs » ou « sercleurs » solognots travaillaient surtout pour approvisionner les tonneliers du vignoble du Val de Loire.
Un témoin est cabaretier. À la différence des taverniers qui ne pouvaient vendre que du vin à emporter, les cabaretiers pouvaient vendre le vin au détail mais aussi donner à manger. 

- que l'époux est mineur. Sous l'Ancien Régime, la majorité s'acquiert à 30 ans!

- Vu qu'il est mineur, Pierre a un tuteur,  François Loiseau, peut-être son oncle.

- Il n'y a pas eu d'opposition ni d'empêchement MAIS il y a un "double" empêchement de consanguinité au 4ème degré. Cela signifie que les époux sont issus d'une même ligne collatérale, c'est à dire qu'ils ont un ancêtre commun, un grand-parent ou arrière grand-parent commun.
Mes  aïeux ont réussi à obtenir une dispense auprès de l'archevêque de Bourges après les fiançailles, une semaine avant le mariage.

- Enfin, le vicaire rappelle le rôle des témoins: à savoir attester de la véracité des informations sur les époux, notamment sur les liens familiaux.

Ci-dessous l'acte de mariage de mes ancêtres avec la transcription.

Bonne lecture.

Et vous, les registres paroissiaux vous délivrent-ils beaucoup d'informations sur vos aïeux?


pages 111 et 112 Saint-Laurent 1742 1792 3E 319

L’an mil sept cent soixante et sux le onzième jour du mois de novembre
après la publication des bans du futur mariage entre pierre loiseau
garçon sabotier fils mineur de défunts olivier loiseau et perpetue
hervier procédant sous l’autorité de françois loiseau cercleur son
tuteur l’un et l’autre de cette paroisse d’une part et blandine loiseau
fille de jean loiseau manoeuvre et de défunte perpetue loiseau ses pere
et mere de la paroisse de vignoux sur barajon d’autre part, que moi
mestre vicaire de vignou sur barajon certifie avoir été faite tant
en cette église qu’en celle de vignou au prones des messes paroissiales
pendant trois dimanches consecutifs savoir le cinq, le douze, et le
dixneufiême jour du mois d’octobre de la présente année sans qu’ils
se soit trouvé aucune opposition ou empêchement sinon que
double empêchement de consanguinité au quatriême degré
dont les susdites partiesseront pouvu de dispense auprès de
monseigneur l’archevêque de bourges après les fiançailles celébrées
le neufiême jour du présent mois, je prestre vicaire de vignou sur
pages 111 et 112 Saint-Laurent 1742 1792 3E 319

baranjon soussigné, du consentement de messieurs les curés de vignou et de cette paroisse, vue la ditte dispense donnée à Bourges le quatriême jour
de novembre, ainsi signé ….vicaire général et contresigné gaulmier
ai réçu le mutuel consentement de mariage des susdittes parties et leur 
ai donné la bénédiction nuptiale avec les céremoniess prescrites par la
sainte église presens et consantans françois loiseau cercleur de cette
paroisse tuteur de l’époux et jean loiseau manoeuvre de la paroisse
de vignou sur baranjon pere de l’épouse, et encore en presence
de george l’archevêque manoeuvre beau frère de l’épouse
guillaume loiseau frère de l’épouse antoine veillât manoeuvre

pages 111 et 112 Saint-Laurent 1742 1792 3E 319
beau frère de l’épouse, tous de la paroisse de vignou sur baranjon
joseph leroi cabaretier dans le bourg de cette paroisse amie de
l’époux témoins lesquels nous ont attesté ce que dessus sur
l’âge le domicile et la qualité des susdittes parties, et ont déclaré
ne savoir signer dece interpelés, hors le tuteur de l’époux qui a
signé avec nous
Loiseau

Foucher vicaire de vignou

mercredi 2 novembre 2016

En 1753, un deux novembre, devant le notaire de Villefranche-sur-Cher

En 1753, le deux novembre, fête des morts mais aussi jour de mon anniversaire, un contrat de mariage se constituait devant le notaire de Villefranche-sur-Cher, actuellement dans le département du Loir-et-Cher.

Début mai, j'ai eu la chance de pouvoir me déplacer aux archives départementales du Loir-et-Cher à Blois et d'avoir pu consulter les archives notariés. J'ai ainsi accédé à certains contrats de mariage qui en disent beaucoup sur nos aïeux.

C'est ainsi que j'ai trouvé le contrat de mariage de mes ancêtres Sylvain DEFAIX et Catherine BROSSE, tous les deux veufs.

Ce contrat de mariage m'apporte des éléments:
- sur la coutume suivie dans ce pays solognot,
- sur la famille,
- sur l'entretien et l'avenir des enfants des premiers lits,
- les biens propres des époux et enfants
- sur l'avenir des époux survivants...

Ce contrat est aussi l'occasion de m'exercer à la paléographie ; exercice qui n'est pas des plus aisés faute d'entraînement depuis des mois: votre bienveillance, amis lecteurs, sera la bienvenue.

Archives départementales du Loir-et-Cher 3E 44 22-24
 Aujourd’huy Vendredy deuxième jour de
novembre mil sept cent cinquante trois heures de
deux heures apres midy est comparu pardevant moy
Estienne Le mignan … au bailliage et chastellenye
de villefranche sur cher et de villedieu president audit
villefranche soussigné et des tesmoings cy apres
nommes. Les personnes de Silvain Defaits journalier
dem. (demeurant) pâsse (paroisse) de lhopital veuf en derniere nopce de deffunts
perpette bondeux d’une part, et Catherine brosse
veuve en premiere nopce de Jean Lombard dêm (demeurant) la pâsse (paroisse)
de lad hopital, Lesquelles parties de ….. Conseil
Consentement et deliberation de leur parents et amis
cy apres nommes ont promis et promettent …
prendre … Epouser par nous l… foy et sacrement de
mariage .. dieu et notre mere la sainte eglise le
consentent et accordent et ous aussy l…que …
des parties et requerera lautre scavoir de la
part dudit futur de Jacques frappier son maitre
et amy Magd. Desfaits sa soeur, Jean, et
Silvain Desfaits ses enfants
Et de la part de la ditte future de Marie Lombard
sa fille, Silvain brosse, son frère, Guillaume
menagé son beau frère a cause de Marthe
Lombard sa femme, Jean Lardier son voisin et amy

Pour estre lesd futurs  …. communs en leurs biens
meubles immeubles acquest conquest et immeubles
qu’ils pourront faire pendant et constant leur vie
futur mariage et comté (communauté) suivant et aud… de la
coutume generale du bailliage de blois et
particulierement de cette ditte chastelleny de ville
franche sur cher, et pour acquerir cette comté de la

Page 2 - Archives départementales du Loir-et-Cher 3E 44 22-24 
part desdits futurs ils ont apporté en concers chacun
en … la somme de quarante cinq livres qui sont
.. leurs beins ainsy quils ont dit laquelle ditte
somme de quarante cinq livres de la part de la ditte
future a esté payée par elle comptan audit futur
en effets mobilliers dont quittance
aura le survivant desdits futurs par preciput et
avant partage scavoir ledit futur ses habits
linges et ustensiles servant a son travail et lad.
future son linge robbes bagues et joyaux et habits
aura encore le survivant des dits futurs par avant
partage la somme de soixante livres ont
payée seulement
qu’il arrive quelques successions ou effets donations
a l’un ou a l’autre desdits futurs elles demeureront
confondues et lad. com.té quand aux meubles seulement
et quand aux immeubles ils demeuront propres
a celluy ou celle qu’ils seront echus ou a leur
heritiers souche en ligne
s’ils vendent quelques heritages ou hamortie rente
a l’un ou a l’autre desdits futurs remplace en sera
fait en a charge de d’autre heritage quy serviront
de pareil et même nature de propre a celluy ou
celle a quy appartenant l’heritage vendus ou rente
hamortie et leremplay n’aurait et le fait  l…
de la dissolution de lad. com.té reprise s’en fera sur
mes biens de laditte com.té s’ils suffisent sinon sur
les propres dudit futur quy demeure affectes et
hypotéqué
et en faveur dudit futur mariage et com.té ledit
futur a doné et donne laditte future …
Douaire….    et qu’elle le

survive de la somme de vongt Livres et avec enfants

Page 3 - Archives départementales du Loir-et-Cher 3E 44 22-24 

Il diminura de moitié aussy a prendre sur les biens
de laditte com.té s’y il suffisent sinon sur les propres
du dit futur quy y demeurent aussy a….et hypotéqué
Dissolution de Com.té arrivant par mort ou
autrement, il sera permis a Lad. future d’accepter
icelle ou d’y renoncer pourquoy faire elle aura le
tems porté par la nouvelle ord.ce et penant lequel
tems elle sera …ses enfants serviteur et domestique
aux depens de lad. com.té et en cas de renonciation elle
reprendra tous ce qu’elle aura apporté en icelle ou y sera
entré a cause d’elle tant par succession donation
qu’autrement avec les avantages a elle cy dessus
accordes le tous franc et quitte de toute debtes quoy
quelle fuse obligée ou condamnée.
Est convenue et accordes entre lesdittes parties futurs
parents et amis cy dessus que marie Lombard fille
mineure de la d. future et dud. deffunt Jean Lombard
son mary sera nourie et entretenue aux despent de lad.
com.té jusqu’à l’aage de quinze ans, et pour cella
elle mangera sous les meubles quy peuvent luy 
revenir de la succession de deffunt ledit jean
lombard son pere, quy se sont trouvés m…a ma
somme de quarante six livres vu sur par estimation
faite verballement entre lesdittes parties et en outre
le revenus des biens immeubles quy peuvent aussy
luy revenir de lad. succession que lesd. futurs s’obligent
d’entretenir en bon père de famille, s’obligent lesdittes
futurs de luy payer lorsqu’elle aura atteint l’aage
de majoritté ou mariée la somme de dix livres
En outre s’obligent lesd futurs de payer à Jean, et 
Silvain desfaits Enfants mineurs dudit futurs et de la

ditte defunte perpette bondeux la somme de dix


livres chacun aussy pour ce quy peut leur revenir de la
succession de deffunte leur ditte mere car ainsy
promettent sobligent renoncent … et passé en la
maison ou demeure laditte future sistuée au
village de La gange auouge p¨sse de lhopital
les jours et an que dessus en presence desdits Jacques
Frappier et Jean Lardier labr. et vig.on de^mtr ditte
pâsse de l’hopital et de jean venel garçon tailleur
de^mt aussy ditte pâsse de l’hopital tesmoings au
requis et appellé quy on avec lesdits parties
futurs parents et amis declares ne scavoir
signer sauf les soussignés de ce enquis lecture faite
suivant l’ord.ce 
frapier

….

Lemeignan 
no*re
Controlle a Romorantin le 9 9bre
1753

dimanche 30 octobre 2016

Z comme vouZêtes d'où M. Couturier? #fondeur #verrier #Oizon #Berry

En 2015, j'avais consacré mon challenge aux femmes de mon arbre, à mes aïeules....à toutes celles qui ne sont pas mentionnées dans les registres notamment.

Parce que j'aime l'égalité, cette année, je consacrerai mon challenge aux hommes et à "mes" pères.
Je veux rendre hommage à tous ces ancêtres qui ont été pères.

Ainsi ce challenge conciliera des hommages à la paternité par le biais de photos, de mots, d'adjectifs pour saluer le papa, le papy, le pépère, l'arrière grand-père que je n'ai pas connu mais dont on m'a souvent parlé.

Il ne manquait plus que la lettre Z pour finir ce challenge AZ. 
Et il n'est jamais trop tard!

Pour le finir, j'évoquerai une "épine" généalogique, à savoir mon questionnement sur l'origine d'un de mes aïeux, Gabriel COUTURIER...

Gabriel est un ancêtre berrichon, et fondeur à la Verrerie dite d'Aubigny sur la commune d'Oizon ; la paroisse d'Aubigny-sur-Nère, cité écossaise, est toute proche.

Les lieux dits « La Verrerie » évoquent une activité répandue dans et autour de l’arrondissement de Sancerre : une des premières, la verrerie d’Oizon (dite aussi d’Aubigny sur Nère, la paroisse), celles de Boucard, Ivoy, Boisbelle, La Chapelotte, Patinges (Torteron), Apremont sur Allier... 

Le lieu-dit La Verrerie d'Aubigny se trouve tout en bas à droite
Carte générale de la France. 009, [Gien/levés 1758]. N°9Lien vers Gallica

Coûteux, le verre était un produit réservé. 
Surpassant nettement les autres verreries de la commune, présentes à Ivoy depuis le XVe siècle la nouvelle « Verrerie d’Ivoy » fut créée par le marquis de Putanges en 1725. En 1788, on relève le nom d’un directeur : François de Borniol de Fourchambault, écuyer.

Ce que je sais sur Gabriel:

Gabriel est l'époux de Madeleine BAUJARD (écrit aussi Bojard, Beaujard...).
Ils ont eu ensemble au moins 4 enfants (à ma connaissance) :

1) Anthoine, également fondeur à la verrerie, s'est marié le 2 juillet 1743 à Oizon avec Anne CHARASSON.
D'après mes recherches, il a eu lui-même au 4 enfants où étaient témoins quelques fois Gabriel et Madeleine :
- Louis, né le 22 juin 1744 à Oizon
- Antoine, né le 3 juillet 1745 à Oizon (Gabriel et Madeleine, ses grands-parents, sont les parrain et marraine) et 
- Pierre, né le 13 novembre 1746 à Oizon.
- Marie, née le 10 janvier 1748, inhumée le 14

2) Mon aïeule, Anne, s'est mariée en 1748 avec Thomas Chevalier à Ivoy-le-Pré (paroisse voisine)

3) Marie, mineure, mariée le 21 novembre 1752 à Brinon avec Pierre Raboin (parents présents)

4) Louis, domestique, marié le 2 juillet 1759 à Brinon (aujourd'hui Brinon-Sur-Sauldre) avec Jeanne THOMAS (parents présents, ainsi que son frère Antoine et son beau-frère, Pierre).

Gabriel est décédé après 1759 et je n'ai pas trouvé son acte de décès.
Quant à Madeleine, elle est décédée à Oizon le 17 octobre 1767.

Voilà l'état de mes recherches, grandement facilitées par le site de dépouillement des archives du Cher, "Registres18.fr".

Ce que je ne trouve pas:


Après avoir regarder minutieusement les archives d'Ivoy et d'Oizon avant 1745, je ne trouve plus de traces de la famille.

Je ne trouve non plus de traces dans les paroisses avoisinantes malgré la "technique de l'escargot".

1) Où sont nés Gabriel et Madeleine?
Les patronymes Couturier et Beaujard se retrouvent à Oizon et dans toutes les communes alentours.
Il y a bien une Madeleine qui est née à Ivoy-le-Pré le 7 janvier 1685, mais est-ce elle?

Quant à Gabriel, je ne trouve rien dans les communes avoisinantes.

2) Je ne trouve ni leur mariage ni les actes de baptêmes de leurs enfants 

3) J'en déduis qu'ils se sont peut-être mariés à La Chapelle d'Angilon ou à Concressault où le dépouillement des registres n'a pas été fait avant 1750 ou 1734.

4) Gabriel s'est-il déplacé avec sa famille pour devenir fondeur et a t-il entraîné toute la famille avec lui?

Cela reste encore un mystère et une épine généalogique pour le moment....


Sources:


http://registres18nord.free.fr/actes/index.php








jeudi 14 juillet 2016

Y comme Y viennent d'où mes aïeux ardennais? #Escombres #Ardennes #Carignan

En 2015, j'avais consacré mon challenge aux femmes de mon arbre, à mes aïeules....à toutes celles qui ne sont pas mentionnées dans les registres notamment.

Parce que j'aime l'égalité, cette année, je consacrerai mon challenge aux hommes et à "mes" pères.
Je veux rendre hommage à tous ces ancêtres qui ont été pères.

Ainsi ce challenge conciliera des hommages à la paternité par le biais de photos, de mots, d'adjectifs pour saluer le papa, le papy, le pépère, l'arrière grand-père que je n'ai pas connu mais dont on m'a souvent parlé.

Pendant ce challenge qui dure encore sur juillet me concernant, je me suis arrêté sur mes Sosa 572 et 573, Jacques PAQUY et Alexise REGNAULT, parents de Jean né vers 1747.

Je ne trouve pas trace de leurs origines.
Ce billet se transforme donc en épine généalogique.

Contexte:

Alexise est décédée à Escombres à la frontière belge, canton de Carignan.
Cette région était anciennement le duché d'Yvois, ancien nom de Carignan.

Gallica : Carte générale de la France ; 109. [Montmédy - Longwy - Bouillon]. N°109. Flle 68 / [établie sous la direction de César-François Cassini de Thury]
Jean et Alexise ont eu au moins 3 enfants, à savoir:
- Marguerite, née vers 1738,
- Jean, mon aïeul, né vers 1747, et marié à Matton et Clémency le 30 juin 1767 avec Marie MICHEL,
- et Marie Françoise.

Ils se seraient donc mariés avant 1738.

A savoir: il n'y a pas de registres en ligne entre 1702 et 1763 sur le site des archives départementales des Ardennes.

J'ai testé la méthode de l'escargot, à savoir vérifier dans les communes environnantes, une à une, si je voyais une mention de leur passage, mais je n'ai rien trouvé.

Se sont-ils mariés sur Escombres?

Ce que je sais sur Jean et Alexise:

Seulement qu'Alexise, est décédée chez sa fille Marguerite le 16 janvier 1795 à Escombres et qu'elle était déjà veuve.
Alexise était âgée d'environ 90 ans.
Je n'ai pas trouvé le décès de Jean sur les registres entre 1767 (mariage de son fils) et 1795.

Le patronyme PAQUY est aussi orthographié PAQUIS ou PASQUY.

Aucun autre utilisateur de Généanet n'a trouvé leur ascendance.

Question:
Cette famille est-elle vraiment originaire d'Escombres ou des paroisses belges limitrophes? ou de la Meuse limitrophe?
Est-elle protestante?
Dans ce canton, énormément de personens sont originaires d'autres régions.

Trouver l'acte de décès de Jacques Paquy m'aidera sûrement dans cette quête.

Bref, un article qui est un appel à l'aide aux généalogistes.

Merci d'avance pour vos idées.

vendredi 8 juillet 2016

X comme diX, le patronyme de Charles #challengeAZ

En 2015, j'avais consacré mon challenge aux femmes de mon arbre, à mes aïeules....à toutes celles qui ne sont pas mentionnées dans les registres notamment.

Parce que j'aime l'égalité, cette année, je consacrerai mon challenge aux hommes et à "mes" pères.
Je veux rendre hommage à tous ces ancêtres qui ont été pères.

Ainsi ce challenge conciliera des hommages à la paternité par le biais de photos, de mots, d'adjectifs pour saluer le papa, le papy, le pépère, l'arrière grand-père que je n'ai pas connu mais dont on m'a souvent parlé.

Aujourd'hui, je vais vous parler du patronyme de mon aïeul Charles, à savoir DIX (pas toujours évident de trouver une lettre X dans sa généalogie ou comment "feinter" dans le #challengeAZ :-), et non Charles X, le roi du XIXème! :-)

D'après +Geneanet , DIX est un nom porté dans la Somme et le Haut-Rhin, ainsi qu'en Allemagne. C'est un hypocoristique du nom de baptême allemand Bendix, Benedix, Benedikt, autrement dit Benoit (latin Benedictus).

Mon aïeul est quant à moi meusien.
Il est décédé le 29 mars 1756 à 91 ans! 

Il est le fils de Jean DIX et d'Anne BRAINON (Breynon, Brenon)

Il semble être menuisier, voire maître menuisier.
Il se marie le 11 février 1698 à Neuville-les-Vaucouleurs avec Barbe SALEUR.

AD 55 - Vue 22 - 1693-1712 (E dépôt 288 (1 E 2)
Suite à mes lectures des registres, ils auront ensemble au moins 5 enfants:
-Marguerite, baptisée le 7/12/1698
-Marie, 10 février 1700
-Toussaint, 1er novembre 1700
-Charles, 25 mai 1704
-Claude,  fille, 17 juin 1705 ou Claudette, mariée le 31/08/1728 à Vaucouleurs avec Jean BALTAZAR.

Barbe Saleur est morte malheureusement subitement le 25 avril 1708

Le 3 août1708, Charles DIX se marie avec Barbe Mathieu à Blénod-les-Toul (54) avec qui il aura au moins 2 enfants:
- Elisabeth, baptisée le 8 octobre 1709
- Charles, baptisé le 5 septembre 1711,

En plus de ces éléments, qui restent encore à compléter, il faut remarquer que Charles sait signer.

Il ne me manque que sa date de naissance, pour le moment!

Voilà ce que je sais sur cet aïeul meusien de Neufville-lès-Vaucouleurs, qui faisait partie au XVIIIème siècle de la Champagne, au vu des marques sur les registres paroissiaux.

Gallica - Carte générale de la France. 111, [Toul]. N°111. Flle 41 / J. Seguin Ing.[énieu]r Geogr.[ap]he du Roy Fecit 1759 ; [établie sous la direction de César-François Cassini de Thury]

mardi 5 juillet 2016

Sérendipité et insolite: c'est cela aussi la généalogie!

C'est en particpant au challengeAZ sur la généalogie et en écrivant un des derniers articles que j'ai parcouru les registres paroissiaux de la petite paroisse de Neuville-les-Vaucouleurs dans le département de la Meuse ; plus exactement le registre des actes allant de 1693 à 1712.
Bon nombre d'ancêtres y sont inscrits.

Comme toujours, selon le degré d'expression du curé de l'époque, certains événements y sont notés.
On y découvre des surprises également.

Ces actes que j'appelle insolites méritent d'être répertoriés idéalement car c'est qui fait l'histoire et l'âme d'une commune et de la vie de nos ancêtres. D'autres généablogueurs le savent bien, et je pense notamment à +Jean-Michel Girardot +Gloria Godard et bien d'autres.

Au stade de mes lectures, trois événements m'ont un peu plus attiré l’œil: 

1) le mariage d'un marcaire suisse (1699)
Certains de mes ancêtres sont marcaires et de la paroisse toute proche de Vaucouleurs.
Me voilà encore avec la découverte d'un marcaire originaire de Lucerne en Suisse.
Pourquoi des marcaires sont-ils venus s'établir en groupe dans le sud de la Meuse...?
Le découvrirai-je un jour?
Archives en ligne des AD 55 - (vue 26)
"Nicolas godard fils de nicolas godard et de marie Hens marquair
demt à Kylville village du canton de luzerne en suisse en suitte
de la dispense de pays accordée par le réverend officier de vaucouleurs
en date....."


2) Un mère-grand bien âgée pour l'époque (1700)
Cette mère-grand a dépassé le seuil des 100 ans pour atteindre 105 ans.
Reste à savoir si le prêtre a bien calculé son âge: tout est relatif....

Archives en ligne des AD 55 - (vue 31)

3) Le sieur de La Neuville tombé dans un guet-apens?
Sur la dernière d'une a page du registre d'une année (1698), le curé fait état du guet-apens subit par le sieur de la Neuville. Voyez plutôt ; les aides de retranscription sont les bienvenues
Archives en ligne des AD 55 -  (vue 25)
Nous soussignés prestre et curé de Vuêne certifie a tous quil apparait
Que le Sr de la neuville can. Au Reg. De Dera pour .ous en garnison à Grut retours
De ladite garnis. Pour aller voir ses parens proche vaucouleurs a esté attaqué par trois
Volleurs dans un bois distant dud. Va^cou dun demy lieu lesquels luy ont enlevé et pris tout
Ce quil avait ce q je certifie .... dautant plus quun petit garcon de dix à douze ans auquel led. La Neuville
Avait donné son sac pour le porter  et p.... par la vue de les volleurs se sauva dans le d. Village
Et raconta dans le cabaret du d. Lieu le vol comme il sestait fait en presence de plusieurs personnes
Et ma ... que led. Le neuville ..... ..... tué et que même jay esté obligé
De luy donné sur la bonne fois trois pièces de ... pour ...son voyage. Ce q je certifie
Véritable fait à Vuene le 23.

Vous aussi, répertoriez-vous les actes "insolites"?

lundi 4 juillet 2016

W comme Wiard Joseph de Woinville

En 2015, j'avais consacré mon challenge aux femmes de mon arbre, à mes aïeules....à toutes celles qui ne sont pas mentionnées dans les registres notamment.

Parce que j'aime l'égalité, cette année, je consacrerai mon challenge aux hommes et à "mes" pères.
Je veux rendre hommage à tous ces ancêtres qui ont été pères.

Ainsi ce challenge conciliera des hommages à la paternité par le biais de photos, de mots, d'adjectifs pour saluer le papa, le papy, le pépère, l'arrière grand-père que je n'ai pas connu mais dont on m'a souvent parlé.

Aujourd'hui, je vais vous parler de mon aïeul Joseph VIARD ou plutôt WIARD.

Un ancêtre dont je vous parlerai en peu de mots, au regard du peu d'informations dont je dispose à son sujet.

J'ai malgré tout la chance que Joseph inaugure ce registre, le plus ancien disponible pour cette commune sur le site des archives des archives départementales.

Si l'orthographe de ce patronyme commence habituellement par un V dans ma famille, il l'est exceptionnellement avec un W pour le curé de la petite paroisse de Woinville, en contrebas des côtes de Meuse.

Voyez plutôt:

AD Meuse en ligne - E dépôt 449 (9) - Baptêmes, Mariages, Sépultures , 1703-1732 - vue 2

"Joseph Wiard fils de Pierre Viard et de nicolle moreaux
ses pere & mere maries ensemble a esté baptisé par M.e Jean
hubert Claudot Ptre curé de Woinville & channoine de Trougnon
le premier mars 1703 et a eu pour parein Joseph moreaux sa
mareine anne floquet tous deux de cette paroisse"

J'opte plutôt pour un W au lieu de VU, à l'instar de l'écriture par le curé de de Woinville à la 3ème ligne.

En patois lorrain, le patronyme VIARD se prononçait peut-être VUIARD....


Pour information, Woinville est une des communes d'origine de ma famille paternelle, du côté de ma grand mère, plus exactement avec les VIARD.
Située en contrebas des côtes de Meuse, d'où on peut voir la plaine de Woëvre, Woinville fait partie de l'ancienne paroisse dite des "Trois Villes".

Les « trois villes » recouvrent en fait quatre lieux d’habitation : Buxières-Buxerulles, Woinville et Varneville.
Source: Gallica - Lien vers notice bibliographique

Le village peut tirer son nom « Vidinovilla » de l’étendue de son territoire.
C’est en effet la réalité. Certains pensent que le préfixe provient du mot « oint » ou consacré – ce que confirmeraient les immunités octroyées par l’abbaye.

Au début du 14° siècle, les « trois villes » sont à la fois sous la tutelle du seigneur de Trougnon, de l’abbaye de Saint Mihiel, de l’évêque de Verdun , des comtes et ducs de Bar.

Woinville est citée en 709, comme patrie de Nicolas Beuve, un des fondateurs du collège de la Marche, à Paris (1360-1421).

source: http://buxieres.com/pagina3.html

samedi 2 juillet 2016

V comme les Vélocipèdes Clément

En 2015, j'avais consacré mon challenge aux femmes de mon arbre, à mes aïeules....à toutes celles qui ne sont pas mentionnées dans les registres notamment.

Parce que j'aime l'égalité, cette année, je consacrerai mon challenge aux hommes et à "mes" pères.
Je veux rendre hommage à tous ces ancêtres qui ont été pères.

Ainsi ce challenge conciliera des hommages à la paternité par le biais de photos, de mots, d'adjectifs pour saluer le papa, le papy, le pépère, l'arrière grand-père que je n'ai pas connu mais dont on m'a souvent parlé.


En pleine guerre, en 1916, mon arrière grand-père, Eugène Adrien PETIT est évacué du Bois-le-Prêtre (Meurthe-et-Moselle) et détaché dans des usines de la banlieue parisienne.

Il sera tout d'abord détaché le 27 février 1916 aux usines Delaunay-Belleville à St Denis puis le 30 juin 1917 à la Maison (Louis) Clément 123 rue de Silly à Boulogne.

La Compagnie parisienne et Clément et Cie : deux industries pionnières 

En 1861, le carrossier et charron parisien Pierre Michaux (1813-1885) perfectionne la draisienne en y ajoutant des pédales : le vélocipède « moderne » est né. D’autres modifications suivent rapidement, comme le doublement du diamètre de la roue avant et l’ajout de freins, rendant le vélo plus maniable et plus sûr. Pour répondre au succès populaire croissant et assurer la fabrication de ses engins, l’inventeur fonde la « Maison Michaux » en 1865, rebaptisée La Compagnie parisienne après son rachat par les frères Olivier en 1869. Datant de 1869, Vélocipède de la Compagnie parisienne représente justement un de ces vélos sortis des ateliers de la Compagnie assurant le rôle à la fois documentaire et « publicitaire » de faire connaître l’invention à un public de curieux et d’amateurs de plus en plus nombreux. 

C’est en s’inspirant du succès de Michaux qu’Adolphe Clément (1855-1928) fonde en 1877 son propre atelier de fabrication à Lyon, cycles Clément SA. Il ouvre ensuite en 1878 un grand atelier à Paris (rue Brunel dans le 17e arrondissement). Sous le nom de Clément et Cie, son entreprise devient le plus important constructeur de cycles en France en 1886. Produites en grande quantité, les bicyclettes sont désormais fabriquées de manière industrielle et mécanisée, comme le suggère le dessin exécuté en 1890, Les ateliers Cléments et Compagnie. Manufacture française de vélocipèdes.
Source: https://www.histoire-image.org/etudes/naissance-industrie-velo

https://www.histoire-image.org/etudes/naissance-industrie-velo

http://forum.tontonvelo.com/download/file.php?id=37768&t=1&sid=d5241eb73e25d5798458d36977b59272

catalogues de vente de marques étrangères et françaises
suivants : Starley,  Coventry, 1897, 16 p. ; Cycles Clément,  1897, 40 p. ; Cycles et automobiles
Clément,  1907, 24 p.
Ci-dessous une photo carte-postale de mon arrière grand-père se tenant devant un des ateliers
(en-dessous de la croix bleue)

Eugène Adrien PETIT devant les ateliers Clément - entre 1916 et 1919 - collection personnelle Benoît PETIT - recto

Eugène Adrien PETIT devant les ateliers Clément - entre 1916 et 1919 - collection personnelle Benoît PETIT - recto

Et vous?
Avez-vous des photos de vos aïeux devant leur lieu de travail?