Pour quelles raisons? financières je suppose...
C'est le cas notamment de mon ancêtre Pierre MUTELOT, né de père inconnu le 15 octobre 1776 à Rigny la Salle, département de la Meuse.
Marié le 12 avril 1794 à Marie Anne DEROBE, toujours à Rigny la Salle, il devient papa de Nicolas Pierre le 30 octobre 1795, alors qu'il vient d'avoir 19 ans.
Il sera père de 6 enfants de 1795 à 1805.
J'ai découvert que Pierre avait été capitaine de la garde nationale, de manière sédentaire à Rigny la Salle pendant 8 années, je présume de 1801 à 1809, c'est-à-dire pendant la période napoléonienne.
Je devine que Pierre était un "bon élément" et un fervent soutien de Napoléon.
Est-ce pour cela qu'en 1809, il est parti faire campagne avec les armées napoléoniennes?
Je suppose qu'une somme d'argent était promise à la clé, et était nécessaire à l'entretien de la famille...
Sa fille, Marie Catherine, mon aïeule, née en 1799, a peu connu son père, et celui-ci ne sera même pas présent à son mariage en 1819, considéré comme absent.
Il se pourrait que la famille pensait que le chef de famille était décédé ou avait disparu...et es revenu un jour comme...miraculé!
Cette histoire militaire, je l'ai découverte grâce à son dossier de demande de la légion d'honneur, légion qu'il a obtenue en devant chevalier de la légion d'honneur.
Ci-dessous, je vous cite les éléments de certains de mes articles relatifs à Pierre, à savoir :
- 8 décembre 2013 : "Pierre MUTELOT, chevalier de la légion d'honneur "
- 4 juin 2014 : "E comme Espagne et sa traversée par Pierre MUTELOT en 1813 "
Bonne lecture...
Avez-vous également des ancêtres voyageurs alors qu'ils étaient déjà pères?
Retour sur mon glorieux aïeul :
"Pendant tout le règne de Napoléon, les gardes nationaux ont servi de réserve à l'armée et ont été mobilisés au gré des guerres de l'Empire.
Ainsi, lors de la reprise de la guerre contre la Prusse, le 17 septembre 1806, l'empereur ordonna la levée, le 23 octobre, de 3 000 grenadiers et chasseurs de la Garde nationale de Bordeaux pour renforcer la défense des côtes.
Le décret du 12 novembre 1806, signé à Berlin, réaffirmait l'obligation de tous les Français âgés de 20 à 60 ans d'effectuer le service de la Garde nationale. Il en confirmait également l'incompatibilité pour ceux travaillant dans la fonction publique et dans l'administration ainsi que pour les ecclésiastiques. Les autres pouvaient se faire remplacer.
Les compagnies de grenadiers et de chasseurs, composées d'hommes, si possible, de 20 à 40 ans, pouvaient être appelées à effectuer un service intérieur dans les villes de plus de 5 000 habitants, ou un service militaire. Dans ce cas, elles étaient assimilées aux troupes de ligne."
Ces dernières informations m'expliquent pourquoi Pierre a été enrôlé dans l'armée. Sa fonction municipale l'y a aidé. En 1809, Pierre avait 32 ans, et comportait les conditions requises pour être chasseur.
- Entré au service actif en qualité de Sergent major au 1er bataillon de la Meuse (Garde Nationale) le 29 août 1809,
- En cette qualité (sergent major?) au Régiment des Gardes Nationales de la garde du 1er avril 1810,
- au 7ème régiment des Voltigeurs de la Garde le 21 mars 1813,
- sous-lieutenant le 8 avril 1813,
- lieutenant le 14 septembre 1813,
- chevalier de la Légion d'Honneur le 6 avril 1813.
Quelle ascension fulgurante pour Pierre en 1813! Cela s'explique forcément par les campagnes menées...quelles sont-elles?
- 1809, à l'armée de tête de Flandre sous les ordres immédiats de Monseigneur le Prince de Ponto Corvo et de Son Éminence le Duc d'Istrie,
Bessières, Jean-Baptiste, duc d'Istrie, 1769-1813
- 1810, en Hollande, sous les ordres de S. L. M. le Duc de Reggio (né dans la Meuse comme mon aïeul),
- de 1810 à 1813 en Espagne, sous les ordres des généraux Dorsenne et Casarelly (Caffarelly?).
- 1813 en Saxe et Silésie sous les ordres de S.M. l'empereur Napoléon,
- 1814 dans l'Intérieur sous les ordres de S.M. l'empereur Napoléon.
Pierre a dû voir et vivre beaucoup de choses. Cela demandera des recherches de ma part, pour trouver les guerres auxquelles il a participé.
D'avance, je sens que ce sera passionnant et enrichissant pour ma culture historique.
Le bas de la page détaillant les services et les campagnes se finit comme suit:
Source: LEONORE |
"Certifié véritable par nous membres composant le conseil d'administration
dudit Régiment. Le présent état des services de Mr. Mutelot Lieutenant,
Fait à Sandillon Près Orléans le 24 mai 1814
signé Maillart Capitaine, Gallois Capitaine, Conus Sergent,
et Cousseau chef de Bataillon, le Chevalier Gatté Colonel.
Vu par nous Sous Inspecteur aux Revues ayant eu l'Inspection
de ce régiment: à Paris le 19 septembre 1814. Signé Liégeand
Pour copie conforme à l'original
qui nous a été représenté pour
être annexé au procès-verbal d'Individualiré
Le sous Insp. aux revues..."
Duplicata, certificat de la Légion d'Honneur , Source: LEONORE |
Que de trouvailles sur cet ancêtre!
Pierre Mutelot est décédé à Sorcy Saint Martin dans la Meuse, non loin de Rigny la Salle, et où résidait son fils Charles Hyppolite.
Archives départementales de la Meuse - Cote 2 E 507 (13) page 206 |
"L’an mil huit cent quarante cinq, le six mars, à
quatre heures du soir. Devant nous Jean Baptiste Hyppolite
Merclier, Maire et Officier de l’état civil de la commune de
Sorcy, arrondissement de Commercy, département de la Meuse, sont
comparus les sieurs Charles Hyppolite Mutelot âgé de trente neuf ans,
charron, domicilié à Sorcy, fils au décédé, et Dominique Protais
Gervais, propriétaire, domicilié à Sorcy, non parent, âgé de soixante
sept ans ; lesquels nous ont déclaré que cejourd’hui, à une heure après
midi, le sieur Pierre Mutelot, âgé de soixante huit ans, chevalier
de la Légion d’Honneur, né à Rigny-la-Salle (Meuse), domicilié
à Sorcy, fils de défunte Anne Mutelot, décédée audit Rigny,
veuf de défunte Marie Anne Dérobe, décédée audit Rigny,
est décédé en cette commune.
Sur cette déclaration, nous susqualifié nous sommes
transporté au lieu indiqué, où nous avons vu et reconnu le cadavre
du prénommé Pierre Mutelot, et nous étant ensuite rendu en la
Maison commune, nous avons écrit sur le champ le présent
acte sur les deux registres à ce destinés, en présence des deux témoins
et déclarant qui l’ont signé avec nous après lecture et collation."
Malgré toutes ses pérégrinations militaires, Pierre est tout de même décédée à l'âge de 68 ans. En effet, je ne pense pas qu'il soit revenu de ces différents voyages sans blessures, ni traumatismes...
Conclusion:
La rédaction de ces articles, comme d'habitude, m'a permis de découvrir et d'approfondir la connaissance de mes ancêtres mais aussi l'Histoire en général.
quatre heures du soir. Devant nous Jean Baptiste Hyppolite
Merclier, Maire et Officier de l’état civil de la commune de
Sorcy, arrondissement de Commercy, département de la Meuse, sont
comparus les sieurs Charles Hyppolite Mutelot âgé de trente neuf ans,
charron, domicilié à Sorcy, fils au décédé, et Dominique Protais
Gervais, propriétaire, domicilié à Sorcy, non parent, âgé de soixante
sept ans ; lesquels nous ont déclaré que cejourd’hui, à une heure après
midi, le sieur Pierre Mutelot, âgé de soixante huit ans, chevalier
de la Légion d’Honneur, né à Rigny-la-Salle (Meuse), domicilié
à Sorcy, fils de défunte Anne Mutelot, décédée audit Rigny,
veuf de défunte Marie Anne Dérobe, décédée audit Rigny,
est décédé en cette commune.
Sur cette déclaration, nous susqualifié nous sommes
transporté au lieu indiqué, où nous avons vu et reconnu le cadavre
du prénommé Pierre Mutelot, et nous étant ensuite rendu en la
Maison commune, nous avons écrit sur le champ le présent
acte sur les deux registres à ce destinés, en présence des deux témoins
et déclarant qui l’ont signé avec nous après lecture et collation."
Malgré toutes ses pérégrinations militaires, Pierre est tout de même décédée à l'âge de 68 ans. En effet, je ne pense pas qu'il soit revenu de ces différents voyages sans blessures, ni traumatismes...
Conclusion:
La rédaction de ces articles, comme d'habitude, m'a permis de découvrir et d'approfondir la connaissance de mes ancêtres mais aussi l'Histoire en général.
Dans mon arbre, j'ai plusieurs papas absents lors de la naissance de leurs enfants, notamment des auvergnats partis chercher de quoi vivre loin de leur domicile. C'est marrant je pensait écrire un article sur l'un d'eux un de ces jours, après le challenge AZ.
RépondreSupprimerIl y a aussi des pères qui ne voient pas la naissance de leur enfant parce qu'ils sont déjà morts, par exemple mon trisaïeul : "Mourir d'un coup de pied de cheval." http://maioresnostri.eu/2014/03/mourir-dun-coup-de-pied-de-cheval.html
RépondreSupprimerJe profite de votre article - si bien documenté - pour me faire de la pub !